ARTICLE V.
Il y a continuellement dans toutes les parties du globe que nous habitons, une
quantité de feu en expansion qui constitue sa chaleur commune
287. Si tout le feu libre qui existe dans la nature, pouvoit se trouver un
instant entièrement dans son état naturel, qui est celui de sa rarité
essentielle [61], l'air recouvreroit aussi-tôt sa densité primitive ; l'eau
peut-être perdroit son état de fluidité [29] ; la vie des êtres organiques
cesseroit sans doute sur le champ [289] ; la destruction de la plupart des
composés s'opéreroit alors sans composition nouvelle ; et bientôt par la
continuité de cette cause, la face de notre globe seroit totalement changée.
Mais cela ne peut arriver, parce qu'il y a continuellement dans toutes les
parties du globe que nous habitons, une certaine quantité de feu dans un état
d'expansion effectif, faisant sans cesse effort pour se remettre dans son état
naturel, y rentrant sans doute à mesure qu'il peut vaincre les obstacles qui
s'op- [opposent]
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